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Рассказ «Слуги её Величества» (Service de la Reine) на французском языке, Редьярд Киплинг – читать онлайн

Книга «Слуги её Величества» (Service de la Reine) на французском языке – читать онлайн, автор – Редьярд Киплинг. Рассказ «Слуги её Величества» (Service de la Reine) - последний в сборнике «Книга джунглей», и он несколько отличается от всех остальных рассказов: место действия – Афганистан (во времена Киплинга это была колония Великобритании), главные герои – животные, но они уже не друзья (как в других рассказах), а слуги человека (в данном случае – королевы Великобритании). Название и содержание рассказа к определённой мере отображает мировоззрение самого Редьярда Киплинга. Хотя книгу он писал для своей дочери, рассказ «Слуги её Величества» будет также интересен и для взрослых. Этот рассказ не очень известен среди широкого круга читателей, однако он вместе с остальными рассказами попал в интересный сборник «Книга джунглей», и  был переведён на многие самые распространённые языки мира (в том числе и на французский). С появлением и развитием кино по сюжету рассказов «Книги джунглей» были сняты фильмы и мультфильмы в разных странах мира в разные годы.

Другие произведения самых известных писателей всего мира можно читать онлайн в разделе «Книги на французском языке». Для детей будет интересным раздел «Сказки на французском языке».

Для тех, кто самостоятельно изучает французский язык по фильмам, создан раздел «Фильмы на французском языке с субтитрами», а для детей есть раздел «Мультфильмы на французском языке».

Для тех, кто хочет учить французский не только самостоятельно по фильмам и книгам, но и с опытным преподавателем, есть информация на странице «Французский по скайпу».

 

На этой странице выложена первая часть рассказа, а ссылка на продолжение книги «Слуги её Величества» (Service de la Reine) будет в конце статьи. Теперь переходим к чтению последнего рассказа сборника «Книга джунглей» - «Слуги её Величества» (Service de la Reine) на французском языке.

 

Service de la Reine

 

(Her Majesty’s Servants)

Essayez toujours les fractions,

ou la simple règle de trois,

Mais la façon de Mirontaine

ne sera pas celle de Mironton.

Tortillez-le, retournez-le, faitesen

une tresse jusqu'à la Saint-Glinglin,

Mais la façon de Carabi ne sera

pas celle de Carabo.

* * *

Il avait plu à verse pendant un grand mois — plu sur un camp de trente mille hommes et de milliers de chameaux, d'éléphants, de chevaux, de boeufs et de mulets, tous rassemblés en un endroit appelé Rawal Pindi, pour être passés en revue par le Vice-Roi de l'Inde.

Le Vice-Roi recevait la visite de l'Amir d'Afghanistan — roi sauvage d'un pays plus sauvage encore, et l'Amir avait mené comme garde du corps huit cents hommes avec leurs chevaux, qui n'avaient jamais vu un camp ni une locomotive de leur vie — des hommes sauvages et des chevaux sauvages, nés quelque part au fond de l'Asie centrale. Chaque nuit on pouvait être sûr qu'une troupe de ces chevaux briseraient leurs entraves et galoperaient du haut en bas du camp à travers la boue, dans l'obscurité, ou que les chameaux rompraient leurs entraves et se mettraient à courir et à tomber par-dessus les cordes des tentes, et l'on peut imaginer quel agrément c'était là pour des gens qui avaient envie de dormir.

Ma tente était dressée loin des lignes de chameaux, et je la croyais à l'abri ; mais, une nuit quelqu'un passa brusquement la tête dans l'intérieur, et s'écria:

— Sortez, vite! Ils viennent! Ma tente est par terre!

Je savais qui ce «ils» voulait dire; aussi j'enfilai mes bottes, mon caoutchouc, et me précipitai dehors dans le gâchis. La petite Vixen, mon fox-terrier, sortit par l'autre côté; puis, on entendit gronder, grogner, gargouiller, et je vis la tente s'affaler, tandis que le mât se cassait net, et se mettre à danser comme un fantôme en démence. Un chameau s'était empêtré dedans, et, tout furieux et mouillé que je fusse, je ne pus m'empêcher de rire. Puis je continuai de courir, car je ne savais pas combien de chameaux pouvaient s'être échappés; et, peu de temps après, hors de vue du camp, je pataugeais à travers la boue. À la fin, je trébuchai sur la culasse d'un canon, et j'aperçus que je me trouvais non loin des lignes de l'artillerie, là où on dételait les canons pour la nuit. Ne me souciant pas de barboter plus longtemps dans la brume et dans le noir, je mis mon caoutchouc sur la bouche d'un canon, construisis une sorte de wigwam à l'aide de deux ou trois refouloirs trouvés là par hasard, et m'étendis le long de l'affût d'un autre canon, inquiet d'où Vixen était passée, et d'où je pouvais bien me trouver moi-même. Au moment où je me préparais à dormir, j'entendis un cliquetis de harnais et un grognement, tandis qu'un mulet passait devant moi en secouant ses oreilles mouillées. Il appartenait à une batterie de canons à vis, car je distinguais un bruit de courroies, d'anneaux, de chaînes et de toutes sortes de ferrailles sur sa selle matelassée. Les canons à vis sont de tout petits canons faits de deux parties que l'on visse ensemble quand arrive le moment de s'en servir. On les hisse sur les montagnes, partout où peut passer un mulet, et ils rendent de grands services pour combattre en terrain rocailleux.

Derrière le mulet, venait un chameau, dont les gros pieds mous s'écrasaient et glissaient dans la boue, et qui balançait le cou comme une poule égarée. Heureusement, j'entendais assez le langage des bêtes — non pas des bêtes sauvages, mais celui des bêtes de camp, naturellement — que m'avaient appris des indigènes, pour savoir ce qu'il disait. Ce devait être le même qui s'était étalé dans ma tente, car il interpella le mulet:

— Que faire? Où aller? Je me suis battu avec une chose blanche qui flottait, et elle a pris un bâton et m'a frappé au cou.

C'était le mât brisé de ma tente, et cela me fit plaisir.

— Continuons-nous à courir?

— Ah! c'est vous, - dit le Mulet, vous et vos collègues, qui avez ainsi bouleversé le camp? On vous rossera en conséquence ce matin, mais autant vous donner un acompte.

J'entendis le cliquetis des harnais, et le chameau reçut dans les côtes deux ruades qui sonnèrent comme sur un tambour.

— Cela vous apprendra, - dit-il, à courir une autre fois à travers une batterie de mulets, la nuit, en criant: «Au voleur et au feu!». Couchez-vous, et tenez votre grand niais de cou tranquille.

Le chameau se replia à la façon des chameaux, en équerre, et se coucha en geignant. On entendit dans l'obscurité un bruit rythmé de sabots sur le sol, et un grand cheval de troupe arriva au petit galop d'ordonnance, comme à la parade, franchit la culasse d'un canon et retomba tout près du mulet.

— C'est honteux, dit-il, en soufflant par les naseaux.

Ces chameaux ont encore dévalé dans nos lignes… c'est la troisième fois, cette semaine. Le moyen pour un cheval de rester en forme si on ne le laisse pas dormir!… Qui va là?

— Je suis le mulet d'affût du canon numéro deux de la Première Batterie à Vis, dit le Mulet, et l'autre est un de vos amis. Il m'a réveillé aussi. Et vous?

— Numéro quinze, troupe E, Cinquième Lanciers… Le cheval de Dick Cunliffe. Un peu de place, s'il vous plaît, là.

— Oh! - pardon, dit le Mulet. Il fait si noir qu'on n'y voit guère. Ces chameaux sont-ils assez dégoûtants? J'ai quitté mes lignes pour chercher un peu de calme et de repos par ici.

— Messeigneurs, dit le Chameau avec humilité, nous avons fait de mauvais rêves dans la nuit et nous avons eu très peur! Je ne suis qu'un des chameaux de convoi du 39e d'Infanterie Indigène, et je ne suis pas aussi brave que vous, Messeigneurs.

— Alors, pourquoi ne pas rester à porter les bagages du 39e d'Infanterie Indigène, au lieu de courir partout dans le camp? - dit le Mulet.

— C'étaient de si mauvais rêves, - dit le Chameau. Je suis bien fâché. Écoutez!… Qu'est-ce que c'est?… Faut-il courir encore?

— Couchez-vous, reprit le Mulet, ou bien vous allez vous rompre vos longues perches de jambes entre les canons.

— Il dressa l'oreille, aux écoutes.

— Des boeufs! - dit-il. Des boeufs de batterie. Ma parole, vous et les vôtres avez réveillé le camp pour de bon! Il faut un joli boucan pour faire lever un boeuf de batterie.

J'entendis une chaîne traîner au ras du sol, et un attelage de ces grands boeufs blancs taciturnes qui traînent les lourds canons de siège, quand les éléphants ne veulent plus avancer sous le feu, arriva en s'épaulant; sur leurs talons, marchant presque sur la chaîne, suivait un autre mulet de batterie, qui appelait avec affolement «Billy».

— C'est une de nos recrues, - dit le vieux Mulet au cheval de troupe. Ici, jeunesse. Assez braillé, l'obscurité n'a jamais encore fait de mal à personne.

Les boeufs de batterie se couchèrent en même temps et se mirent à ruminer, mais le Jeune Mulet se blottit contre Billy.

— Des choses! - fit-il. D'affreuses et horribles choses, Billy! C'est entré dans nos lignes tandis que nous dormions. Pensez-vous que ça va nous tuer?

— J'ai grande envie de t'allonger un coup de pied numéro un, - dit Billy. A-t-on idée d'un mulet de quatre pieds six pouces, avec ton éducation, qui déshonore la Batterie devant ce gentleman?

— Doucement, doucement! - dit le Cheval de Troupe. Souvenez-vous qu'on est toujours comme cela pour commencer. La première fois que j'ai vu un homme (c'était en Australie et j'avais trois ans), j'ai couru une demijournée, et si c'avait été un chameau, je courrais encore. Presque tous nos chevaux de cavalerie anglaise dans l'Inde sont importés d'Australie, et sont dressés par les soldats eux-mêmes.

— C'est vrai, après tout, reprit Billy. Assez tremblé comme cela, jeunesse. La première fois qu'on me plaça sur le dos le harnais complet avec toutes ses chaînes, je me dressai sur mes jambes de devant, et à force de ruades jetai tout à terre. Je n'avais pas encore acquis la véritable science de ruer, mais ceux de la batterie disaient n'avoir jamais rien vu de tel.

— Mais ce n'était ni harnais ni rien qui tintât, - dit le Jeune Mulet. Vous savez, Billy, que maintenant cela ne me fait rien. C'étaient des choses grandes comme des arbres, et elles tombaient du haut en bas des lignes et gargouillaient; ma bride s'est cassée et je ne pouvais pas trouver mon conducteur. Je ne pouvais même pas vous trouver, Billy; alors je me suis sauvé avec… avec ces gentlemen.

— Hum! - fit Billy. À l'annonce de la débandade des chameaux, j'ai filé pour mon propre compte. Lorsqu'un mulet de batterie… de batterie de canon à vis… traite de gentlemen des boeufs de batterie, il faut qu'il se sente bien ému. Qui êtes-vous, vous autres, là, par terre?

Les boeufs refoulèrent leur nourriture, et répondirent tous deux à la fois:

— Le septième joug du premier canon de la Grosse Batterie de Siège. Nous dormions, lorsque les chameaux sont arrivés, mais quand on nous a marché dessus, nous nous sommes levés et nous sommes partis. Il vaut mieux dormir tranquilles dans la boue que d'être dérangés sur une bonne litière. Nous avons dit à notre ami qu'il n'y avait pas de quoi s'effrayer, mais il savait tant de choses qu'il en a pensé autrement. Wah! Ils continuèrent à ruminer.

— Voilà ce que c'est d'avoir peur, - dit Billy. On se fait blaguer par des boeufs de batterie. Je pense que cela te fait plaisir, jeunesse.

Les dents du Jeune Mulet sonnèrent, et j'entendis qu'il parlait de ne pas avoir peur d'aucun vieux bifteck du monde; mais les boeufs se contentèrent de faire cliqueter leurs cornes l'une contre l'autre, et continuèrent de ruminer.

— Ne te fâche pas, maintenant, après avoir eu peur.

C'est la pire espèce de couardise, - dit le Cheval de Troupe. Je trouve très pardonnable d'avoir peur la nuit, lorsqu'on voit des choses qu'on ne comprend pas. On s'est échappé de nos piquets des douzaines de fois, par bandes de quatre cent cinquante ensemble, et cela parce qu'une nouvelle recrue s'était mise à nous conter des histoires de serpents-fouets qu'on trouve chez nous, en Australie, au point que nous mourions de peur à la seule vue des cordes pendantes de nos licous.

— Tout cela est bel et bon dans le camp, observa Billy; je ne laisse pas de m'emballer moi-même, pour la farce, quand je reste à l'écurie un jour ou deux; mais que faitesvous en campagne?

— Oh! c'est une tout autre paire de bottes, - dit le Cheval de Troupe. J'ai Dick Cunliffe sur le dos, alors, et il m'enfonce ses genoux dans les côtes: tout ce que j'ai à faire, c'est de regarder où je mets le pied, de bien rassembler mon arrière-main et d'obéir aux rênes.

— Qu'est-ce que cela, obéir aux rênes? - demanda le Jeune Mulet.

— Par les gommiers bleus d'Australie, renâcla le Cheval de Troupe, voulez-vous me faire croire qu'on ne vous a pas appris dans votre métier ce que c'est que d'obéir aux rênes? À quoi êtes-vous bons si vous ne pouvez pas tourner tout de suite lorsque la rêne vous presse l'encolure? C'est une question de vie ou de mort pour votre homme et, bien entendu, de vie ou de mort pour vous. On commence à appuyer, l'arrière-main rassemblée, au moment où on sent la pression de la rêne sur l'encolure. Si on n'a pas la place de tourner, on pointe un peu et on se reçoit sur ses jambes de derrière. Voilà ce que c'est que d'obéir aux rênes.

— On ne nous apprend pas les choses de cette façon, - dit Billy, le Mulet, froidement. On nous enseigne à obéir à l'homme qui nous tient la figure: à avancer lorsqu'il le dit, et à reculer lorsqu'il le dit également. Je suppose que cela revient au même. Maintenant, tout ce beau métier de fantasia et de panache, qui doit être bien mauvais pour vos jarrets, à quoi vous mène-t-il?

— Cela dépend, - répondit le Cheval. Généralement, il me faut entrer au milieu d'un tas d'homme hurlants et chevelus armés de couteaux… de longs couteaux brillants, pires que les couteaux du vétérinaire… et il me faut faire attention à ce que la botte de Dick touche juste, sans appuyer, la botte de son voisin. Je vois la lance de Dick à ma droite de mon oeil droit, et je sais qu'il n'y a pas de danger. Je n'envie pas la place de l'homme ou du cheval qui se trouveraient dans notre chemin, à Dick et à moi, lorsque nous sommes pressés.

— Est-ce que les couteaux font mal? - demanda le Jeune Mulet.

— Heu… j'en ai reçu une estafilade en travers du poitrail une fois… mais ce n'était pas la faute de Dick…

— Je me serais bien occupé de qui c'était la faute, si on m'avait fait mal! - interrompit le Jeune Mulet.

— Il faut s'en occuper, - repartit le Cheval de Troupe. Si vous n'avez pas confiance dans votre homme, aussi bien décamper tout de suite. Quelques-uns de nos chevaux s'y entendent, et je ne les blâme pas. Comme je le disais, ce n'était pas la faute de Dick. L'homme était couché sur le sol, et je m'allongeais pour ne pas l'écraser, mais il me lança une estocade de bas en haut. La prochaine fois que je franchis un homme couché par terre, je pose le pied dessus… et ferme.

— Hem! - dit Billy; tout cela paraît bien absurde. Les couteaux me font l'effet de sales outils en toutes circonstances. Mieux vaut escalader une montagne, une selle bien équilibrée sur le dos, se cramponner des quatre pieds et des oreilles, grimper, ramper et se faufiler, jusqu'à ce qu'on débouche à ces centaines de pieds au-dessus de tout le monde, sur une saillie — juste la place de ses sabots. Alors, on s'arrête et on ne bouge plus… ne demande jamais à un homme de te tenir la tête, jeunesse… on ne bouge pas pendant qu'on visse les canons, et puis on regarde tomber parmi les hautes branches des arbres, très loin au-dessous, les petits obus pareils à des coquelicots.

— Vous ne butez donc jamais? - demanda le Cheval de Troupe.

— On dit que lorsqu'un mulet bronche, on peut fendre l'oreille à une poule, répondit Billy. De temps en temps, peut-être une selle mal paquetée fera verser un mulet, mais c'est très rare. Je voudrais pouvoir vous apprendre notre métier. C'est une belle chose. Eh bien! Il m'a fallu trois ans pour découvrir ce que les hommes me voulaient. Toute la science consiste à ne pas se détacher sur la ligne du ciel, parce que, si vous le faites, on peut vous tirer dessus. Souviens-toi de cela, jeunesse. Reste toujours caché le mieux possible, même s'il faut faire un détour d'un mille dans ce but. C'est moi qui mène la batterie quand on arrive à ce genre d'escalade.

— Se laisser fusiller sans une chance de courir sus aux gens qui tirent? fit le Cheval de Troupe en réfléchissant profondément. Je ne pourrais pas supporter cette idée-là. Je voudrais charger… avec Dick.

— Oh! non, vous ne voudriez pas; vous savez qu'aussitôt en position, ce sont les canons qui font toute la charge. Voilà qui est scientifique et net: mais les couteaux… pouah!

Il y avait quelque temps que le chameau de convoi balançait sa tête de-ci et de-là, cherchant à glisser un mot dans la conversation. Et je l'entendis qui disait timidement, en toussant pour s'éclaircir la gorge:

— J'ai… j'ai… j'ai fait un peu la guerre, mais ce n'était pas en grimpant, ni en courant comme cela.

— Non. Maintenant que tu le dis, - repartit Billy, on s'en aperçoit. Tu n'as pas beaucoup l'air fait pour grimper ou courir… Eh bien! comment cela se passait-il chez toi, balle de foin?

— De la vraie manière, - répondit le Chameau. Nous nous couchions tous…

— Oh ! Croupière et Martingale! s'exclama le Cheval de Troupe entre ses dents. Couché!

— Nous nous couchions, une centaine environ…, continua le Chameau, en un grand carré, et les hommes empilaient nos kajawahs, nos charges et nos selles, à l'extérieur du carré; puis ils tiraient par-dessus notre dos… oui… de toutes les faces du carré.

— Quelle sorte d'hommes? N'importe quels hommes au hasard? demanda le Cheval de Troupe. On nous apprend à l'école du cavalier à nous coucher et à laisser nos maîtres tirer par-dessus nous, mais Dick Cunliffe est le seul homme à qui je me fierais pour cela. Cela me chatouille au passage des sangles et, en outre, je n'y vois rien, avec la tête sur le sol.

— Que vous importe qui tire par-dessus vous? – répondit le Chameau. Il y a beaucoup d'homme et beaucoup de chameaux tout près, et des masses de fumée. Je n'ai pas peur, alors. Je reste tranquille, et j'attends.

— Et cependant, - dit Billy, vous faites de mauvais rêves, et vous bouleversez le camp la nuit. Eh bien! Avant que je m'étende — je ne parle pas de me coucher — et que je laisse un homme tirer par-dessus mon corps, mes talons et sa tête auraient quelque chose à se dire. A-t-on jamais entendu parier de choses pareilles!

Il y eut un long silence. Puis, un des boeufs de batterie leva sa grosse tête pour dire:

— Tout cela est vraiment fort absurde. Il n'y a qu'une manière de combattre.

— Oh! allez-y, - dit Billy. Je vous en prie, ne vous gênez pas pour moi. Je suppose que vous autres vous combattez en vous tenant debout sur la queue?

— Une seule manière, - dirent-ils tous deux ensemble (ils devaient être jumeaux). La voici: Mettre nos vingt attelages au gros canon aussitôt que Double-Queue commence à trompeter. (Double-Queue est le nom d'argot de camp par lequel on désigne l'éléphant.)

— Pourquoi Double-Queue trompette-t-il? - demanda le Jeune Mulet.

— Pour déclarer qu'il n'ira pas plus près de la fumée en face… Double-Queue est un grand poltron… Alors, nous tirons tous ensemble le gros canon… Heya-Hullah! Heeyah! Hullah! Nous ne grimpons pas, nous autres, comme des chats, ni ne courons comme des veaux. Nous cheminons par la plaine unie, nos vingt jougs à la fois, jusqu'à ce qu'on nous dételle: puis, nous paissons tandis que les gros canons causent à travers la plaine avec quelque ville derrière des murs de terre. Et des pans de mur croulent, et la poussière s'élève comme si là-bas de grands troupeaux rentraient à l'étable.

— Oh! Et vous choisissez ce moment-là pour paître? - dit le Jeune Mulet.

— Ce moment ou un autre. Manger est toujours bon.

Nous mangeons jusqu'à ce qu'on nous remette le joug, et tirons de nouveau le canon pour revenir où Double-Queue l'attend. Parfois, il y a dans la ville de gros canons qui répondent, et quelques-uns d'entre nous sont tués, mais alors, il y a plus à paître pour ceux qui restent. C'est le Destin… voilà tout… N'importe, Double-Queue est un grand poltron. Voilà la vraie manière de combattre… Nous sommes deux frères, nous venons de Hapour. Notre père était taureau sacré de Shiva. Nous avons dit.

— Eh bien! j'ai certainement appris quelque chose ce soir, - dit le Cheval de Troupe. Et vous, Messieurs de la Batteries des Canons à Vis, vous sentez-vous enclins à manger quand on vous tire dessus avec de gros canons, et que Double-Queue suit par-derrière?

— À peu près autant qu'à nous vautrer par terre et à laisser des hommes s'étaler sur nous, ou à courir parmi des gens à coutelas. Je n'ai jamais entendu pareilles billevesées. Une saillie de montagne, un fardeau bien équilibré, un conducteur à qui s'en remettre pour vous laisser poser les pieds à votre choix, et je suis votre mulet; mais… les autres choses… non! - dit Billy, en frappant du pied.

— Évidemment, - reprit le Cheval de Troupe, tout le monde n'est pas fait du même bois, et je vois bien que dans la famille, du côté de votre père, on devait être lent à saisir beaucoup de choses.

— La famille de mon père ne vous regarde pas, s'écria Billy avec colère; car tous les mulets détestent s'entendre rappeler que leur père est un âne. Mon père était un gentleman du Sud, qui n'aurait pas été gêné de mettre en charpie n'importe quel cheval. Mets-toi ça dans la tête, gros Brumby!

 

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